L’Impact de la LAT sur le Marché Immobilier Chablaisien
Le Chablais suisse, cette région coincée entre le lac Léman et les Alpes vaudoises et valaisannes, c’est un peu le rêve pour ceux qui aiment la montagne. Des stations comme Leysin, Villars-sur-Ollon, Les Diablerets, Morgins et Champéry attirent les skieurs, les randonneurs et même ceux qui veulent juste respirer l’air pur. Mais depuis 2014, avec la Loi sur l’aménagement du territoire (LAT), le marché immobilier de ces stations a pris un sacré virage. Entre les restrictions sur les constructions, les prix qui grimpent et les nouveaux défis, voyons comment ces coins de paradis s’en sortent, voyons quel est l’impact de la LAT sur le marché immobilier chablaisien !
La LAT, un frein à la construction pour protéger nos montagnes
La LAT, votée en 2013 par les Suisses, est une loi qui veut éviter que les Alpes se transforment en un patchwork de béton. Elle limite l’étalement des constructions et protège les paysages, ce qui est plutôt une bonne nouvelle pour la nature. Mais pour les stations du Chablais, où le tourisme fait vivre l’économie, ça complique un peu les choses. Par exemple, les résidences secondaires ne doivent pas dépasser 20 % des logements totaux de la commune – une règle qui vient de l’initiative Weber de 2012. De plus, les zones constructibles ont été considérablement réduites dans pas mal de communes montagnardes. En Valais, des stations comme Morgins et Champéry ont dû revoir leurs plans : d’après le Nouvelliste, 91 communes sur 126 ont été touchées (!). Moins de terrains à bâtir, moins de nouveaux chalets… forcément, les prix des biens existants ont augmenté durant ces 10 dernières années. Mais, comme vous allez le lire, chaque station chablaisienne vit cette transition à sa façon.
Morgins : La demande explose, mais l’offre manque
Morgins, en Valais, c’est une station qui a tout pour plaire: un village charmant, des chalets traditionnels et un accès direct aux Portes du Soleil, ce gigantesque domaine skiable. Mais depuis la LAT, le marché immobilier est sous tension. En témoigne les prix qui ont grimpé de 13 % entre 2021 et 2024. Pourquoi ? Parce qu’on ne peut presque plus construire de nouveaux logements, alors que la demande, elle, ne faiblit pas. Les gens veulent des chalets ici, que ce soit pour skier l’hiver ou randonner l’été. Du coup, ceux qui investissent se rabattent sur les vieux chalets ou appartements à rénover. Mais attention, ça coûte un bras car beaucoup de ces biens datent des années 70, et les remettre aux normes (isolation, chauffage, tout ça) peut facilement coûter entre 100 000 et 200 000 CHF selon les cas. Malgré ça, Morgins attire toujours plus de monde, surtout des familles de Genève ou de Lausanne, qui veulent une résidence secondaire ou même principale, pour profiter de la montagne toute l’année.
Champéry : Le charme valaisan sous pression
Juste à côté de Morgins (en vol d’oiseau, la route est un peu plus sinueuse), toujours en Valais, Champéry, c’est un peu la carte postale parfaite : des chalets pittoresques, une rue principale pleine de charme et, là encore, les Portes du Soleil à portée de skis ou de roues. Ici, les prix ont grimpé de manière similaire à Morgins sur les 3 dernières années, c’est à dire environ 13%. La LAT a mis un gros coup de frein aux nouveaux projets immobiliers depuis 2014. De plus, la commune a dû réduire ses zones constructibles pour respecter la loi, et du coup, il y a beaucoup moins de terrains disponibles. Résultat : les chalets existants se vendent plus cher, et ceux qui achètent préfèrent rénover. On voit de plus en plus de vieux chalets transformés en maisons modernes, avec des panneaux solaires ou une meilleure isolation, mais ça coûte cher – parfois 15 à 20 % de plus que prévu, selon neho.ch.
Les Diablerets : La tranquillité à un tournant
Les Diablerets, dans les Alpes vaudoises, à 1 100 mètres, c’est un endroit où on va pour se ressourcer. Avec son glacier et ses paysages à couper le souffle, la station fait partie de l’axe touristique Villars-Gryon-Les Diablerets-Bex. Mais ici, la hausse des prix est légèrement inférieure à Morgins et Champéry: +9 % entre 2021 et 2024. Les gens qui achètent ici, ce sont souvent des familles ou des amoureux de la nature, qui veulent un coin calme pour se poser. Comme beaucoup de stations de montagne, Les Diablerets misent sur des activités 4 saisons, comme le trail ou le VTT, pour attirer plus de monde durant les périodes creuses. Cependant, depuis quelques années, Les Diablerets sont un tournant, il s’agira pour ce village de démontrer qu’il peut continuer à être un acteur majeur du tourisme chablaisien en améliorant son accessibilité et en développant son offre touristique.
Villars-sur-Ollon : Le luxe qui tient bon
Villars-sur-Ollon, à 1 300 mètres, c’est un peu la star des Alpes vaudoises. Avec son ensoleillement, ses écoles internationales et son ambiance chic, elle attire une clientèle huppée, suisse comme étrangère. Les prix ont grimpé entre 11% pour les appartements et 13% pour les maisons sur les 3 dernières années. La LAT a mis des bâtons dans les roues pour les nouvelles constructions, mais Villars s’en sort bien en misant sur le haut de gamme. Les promoteurs rénovent des chalets ou des appartements, en ajoutant des trucs modernes, comme le chauffage géothermique ou des grandes baies vitrées avec vue sur les Alpes. Tout ça, ça coûte cher, mais les acheteurs fortunés sont prêts à payer pour avoir un coin de luxe dans une station aussi prestigieuse. Villars attire aussi des Lausannois ou Genevois, qui trouvent l’endroit parfait pour une résidence secondaire, voire principale (merci le télétravail!). En conclusion, Villars reste une valeur sûre, avec un marché immobilier qui ne faiblit pas, même avec les nouvelles règles en vigueur.
Leysin : Une station qui mise sur ses écoles
Leysin, à 1 260 mètres, c’est une station un peu à part dans les Alpes vaudoises. Ici, ce qui fait la différence, ce sont les écoles internationales, qui attirent des familles du monde entier depuis des années. Mais la LAT a compliqué les choses pour l’immobilier. Les prix ont quand même augmenté d’environ 10% de 2021 à 2024, une hausse qui reste légèrement inférieure aux autres stations chablaisiennes. À Leysin, les acheteurs, ce sont souvent des familles liées aux écoles, qui veulent des appartements ou des chalets pour y rester longtemps. Mais beaucoup de logements sont vieux, et les remettre aux normes énergétiques, ça demande un gros budget. Du coup, certains propriétaires hésitent, et ça ralentit les choses. Leysin va connaître un gros projet dans les prochaine années, le prolongement de la ligne de chemin de fer Aigle-Leysin jusqu’à la télécabine. Cela améliorera son accès et aura certainement un impact important sur l’évolution des prix de l’immobilier à moyen-long terme. A suivre!
Un avenir à construire, malgré les défis
La LAT a secoué le marché immobilier du Chablais, ça c’est sûr. Elle protège les paysages, mais elle a aussi fait grimper les prix, surtout à Morgins et Champéry, où tout le monde veut son nid à la montagne. Des stations comme Villars et Leysin s’en sortent également bien grâce à leur réputation. Selon une étude de la BCV, les prix pourraient continuer à augmenter à moyen terme, avec une demande qui reste forte, notamment de la part des genevois et lausannois. Sans oublier le développement du télétravail qui permet aux employés de s’installer dans des régions périphériques plus facilement. Alors, un petit chalet avec vue sur les Alpes, ça vous tente?
Sources : neho.ch, estimation-bien-immobilier.ch, 24heures.ch, lenouvelliste.ch, bcv.ch
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